Le Canada durant la seconde guerre mondiale

Événements

La Loi de neutralité des États-Unis

Au cours des années 1930, l’opinion publique et certains membres du sénat américain remettent en question le bien-fondé de la participation des États-Unis à la Première Guerre mondiale. La croyance se propage que la nation aurait été entraînée dans cette guerre meurtrière par la propagande alliée et par des banquiers et des industriels assoiffés de profit. Les conclusions du Comité Nye, chargé en 1934 d’enquêter sur les profits indus des industries d’armes de guerre, renforcent les sentiments anti-guerre du peuple américain et viennent sceller la politique isolationniste du pays.

En réaction au réarmement de l’Allemagne et pour empêcher toute participation des États-Unis à une éventuelle guerre européenne, le Congrès américain vote la Loi de neutralité (Neutrality Act), signée par le président Franklin D. Roosevelt le 31 août 1935. Cette Loi proscrit le commerce de matériel de guerre avec des nations belligérantes et interdit aux citoyens américains de voyager sur des vaisseaux appartenant à des nations belligérantes. Elle a été amendée en février 1936 pour interdire les prêts aux pays en guerre, puis en janvier et en mars 1937 de façon inclure les cas de guerres civiles.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la défaite de la Grande-Bretagne apparaît comme une éventualité à considérer et les États-Unis commencent à craindre la menace nazie. Roosevelt constate alors que la Loi de neutralité limite le champ d’action de son pays et une série d’amendements seront apportés pour en diminuer la portée, permettant l’approvisionnement aux nations en guerre sur le principe du « payer-emporter » (novembre 1939), ou en autorisant le prêt de matériel militaire sous forme de bail immobilier (novembre 1941).